Éditorial - 1er décembre 2002
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Terrorisme à Bellevue.
Pardon? Terrorisme, j'ai bien dit. Notre cité en a assez de ces groupuscules insignifiants qui se croient tout permis, de ces gangs qui roulent dans nos rues et s'en prennent à nos structures, de ces vandales qui terrorisent la population? Que fait la police? Faudra-t-il faire entrer l'armée? Que se passe-t-il donc?
Depuis le 11 septembre 2001, la paranoïa anti-terroriste coule à flots. L'Axe du Mal! Comme si le mal se contentait d'exister sur un axe. Il est partout. Il est même ici, comme en témoignent les nombreux bâtiments démolis, les explosions trop fréquentes et les crimes odieux que la police ne parvient pas à élucider. Non mais, on se trouve où, en Bosnie?
Vous avez entendu parler des camions bourrés d'explosifs? Trois morts, disent-ils? 154 mille dollars dans le trou pour la cité, pour réparer les dégâts faits par des minables. Parce que ce sont des minables, ces terroristes à la con, qui se prennent pour d'autres?
Vous avez entendu parler de celle du tueur en série qui soudait les lèvres des jeunes filles ensemble, après les avoir violées? Les lèvres du bas, oui! C'est dégueulasse.
Mais bordel, où s'en va notre société? C'est à croire que nous sommes tous dans un enfer qui nous pourrit de l'intérieur. Moi aussi, je vais me fâcher, ramasser mon fusil et aller chasser dans les rues! Mais non, ça c'est de la dissidence!
Je ne suis pas le seul à en avoir assez. Je le sais très bien. Mais rien ne changera tant qu'on n'y fera pas quelque chose. Vigilantisme de quartier. Patrouilles de rue. Interventions forcées. Il est temps que le monde se prenne en main. Les autorités ne suffisent plus: nous allons les aider.
Beuvais, reprenons notre ville en main! Il est temps de monter aux barricades!
- Alexis Huppé, étudiant en sciences politiques