J'en ai mon voyage et je ne sais que je ne suis pas le seul à penser ainsi.
C'est la guerre, apparemment, un conflit qui se joue sans fusils et sans détonations, mais qui se fait ressentir dans les corridors les plus sombres du pouvoir et de l'influence dans notre cité. C'est une guerre continue, qui ne cesse de recommencer à chaque fois, à chaque fois qu'un nouveau projet voit le jour; il faut croire que les gens se sentent facilement menacés.
Pourtant, quand on écoute les vrais responsables des lieux, quand on prend le temps d'analyser la situation, on réalise pleinement que le jeu en vaut la chandelle, et que la cité ne peut que prospérer de la venue d'un nouveau projet d'envergure.
Je veux parler ici du nouveau musée qui se présage, dont l'ouverture devrait se faire au mois d'août, si le calendrier est maintenu. Un nouveau musée sur l'Art Antique et la Spiritualité Artistique. Certains diront: que'est-ce que ça fait à Bellevue, ça? Moi, je leur réponds: pourquoi pas augmenter notre culture un peu? L'achalandage des vieux musées de notre belle cité a diminué, et la crème s'exile pour aller voir les pittoresques oeuvres dans les grands centres. Pourquoi ne pas rapatrier toutes ces belles créations et donner la chance à la ville de redorer son blason, une fois de plus. Plutôt que de continuer à décrier pour des questions d'esthétique, pourquoi ne pas juste apprécier la vue de la beauté qui veut s'offrir à nous.
Le musée a mon vote, ça, c'est certain.
Guillaume Traverse, professeur en histoire de l'Art, université de Gênes