Dans cette parution:
- LA CRISE DE 1929 : le rôle des extra-terrestres
- OR JAUNE ou OR NOIR : quelle substance va vous tuer le plus rapidement?
- LA BOURSE DE TORONTO : un guide pour réussir à tout coup
- LES PLUS GRANDS SCANDALES FINANCIERS DE TOUS LES TEMPS
- LA FORTUNE D'ELVIS : De l'argent maudit
- CHERCHEZ L'ARGENT, PAS L'AMOUR : Guide de survie
- COMMENT FAIRE FRUCTIFIER VOTRE PORTE-FEUILLE EN TROIS ÉTAPES
- LES FEMMES et L'ARGENT : Des milliers de vies ruinées.
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ÉDITORIAL, par Kim Latulipe
Quand je pars en voyage...
Nous avons tous déjà vécu un moment de clarté soudaine dans nos vies. Le mien s'est produit alors que j'attendais à l'aéroport, à Munich, il y a de cela deux ans environ. J'ai traversé les douanes, et la machine a signalé que je portais du métal sur moi. J'ai vidé ma sacoche et mes poches, déposé le tout dans le petit panier et j'ai repassé. Toujours délinquante, selon la machine. On m'a demandé si j'avais autre chose de métallique en moi. J'ai prétexté que non. Après un troisième échec, les douaniers m'ont demandé de les accompagner.
Je me suis retrouvé dans un petit cubicule, avec un homme douanier et une femme douanière. La femme m'a tâté le corps, de bas en haut, mais n'a rien trouvé. Elle a demandé à son collègue de faire de même. Lui non plus n'a rien trouvé. Ils m'ont donc demandé de me déshabiller - pas complètement, je pouvais garder brassière et caleçons. J'ai exécuté leur ordre, parce qu'on ne veut pas blaguer avec les douaniers. Ainsi exposée, je me suis dit que les deux agents verraient que je ne portais pas de métal. J'ai même tourné sur moi-même pour leur démontrer. Ils ne semblaient pas convaincu. La femme est venu inspecter ma brassière - toute en plastique, aucune parcelle de métal. Elle m'a demandé de la retirer, ce que j'ai fait - on ne veut pas blaguer avec les douaniers.
J'étais donc seins nus, en caleçons, devant les deux agents, interloqués, qui cherchaient la partie de métal qui animait leur déclencheur, autant leur grande machine que le détecteur manuel que l'homme était allé chercher. La femme se pencha, vérifia mes caleçons, sans rien trouver. Elle me demanda de les enlever. Je fis ce qu'elle voulait - on ne blague pas avec les douaniers.
J'étais maintenant nue dans la pièce froide, devant les regards interloqués de deux agents qui ne comprenaient toujours pas pourquoi je déclenchais leur machine. La femme me somma de m'asseoir sur le coin du bureau - elle plaça une couverture pour que je ne me gèle pas les fesses. Elle me demanda si j'Avais eu une opération chirurgicale récemment. Je n'en avais pas eu depuis au moins deux ans, depuis mon appendicite. Je lui répondis. Elle me demanda si elle pouvait m'examiner de plus près - on ne blaque pas avec les douaniers, alors je consentis. Elle me demande d'écarter les jambes, ce que je fis, et alla inspecter mon sexe, d'abord du regard, puis lentement avec ses doigts. Mais elle vit rien, car il n'y avait rien à trouver. Elle m'expliqua que l'objet de métal pouvait être au fond de moi - elle sortit un long tube qu'elle inséra en moi, m'expliquant qu'il servirait à détecter. Elle semblait avoir de la difficulté avec cet engin, car elle passait son temps à le retirer pour le remettre. Au bout de plusieurs minutes, satisfaite, elle abandonna la recherche et passa le flambeau à son collègue, qui avait un détecteur biologique dans sa poche, et dont il se servit pour mener l'inspection en profondeur. Il fouilla un certain temps, injectant un produit pour neutraliser tout agent dangereux dans mon système.
Satisfaits que je n'étais pas dangereuse, ils me remirent mes vêtements, mon matériel et je pus repartir. Bien que j'ai été choquée d'avoir été retenue pour rien, je suis resté avec cette expérience en moi pendant longtemps, et je frisonne encore quand j'y repense.
Aussi, je m'en voudrais de ne pas mentionner le décès d'une autre journaliste, Judith Raffe, qui nous a quitté précédemment la nuit passée, kidnappée par des lions échappés du cirque du Soleil. Je n'ai jamais eu la chance de l'inspecter pour du métal... et maintenant je n'en aurai plus jamais la chance.
Tu vas me manquer, J.